Bien choisir le statut juridique de son entreprise

Par les temps qui courent, les entreprises sont de moins en moins nombreuses à embaucher. C’est pourquoi, bon nombre de personnes songent à créer la leur, individuellement ou en association. Mais quel que soit leur choix, il leur faut au préalable définir un statut juridique.

L’importance du statut juridique

Créer une entreprise présuppose une idée bien murie du but et de la forme de cette dernière. Elle peut être à but lucratif ou non, individuelle ou une société. Mais dans tous les cas de figure, elle devra se créer dans un cadre juridique précis. En effet, de la forme juridique dépendra le statut social du dirigeant. Il pourra avoir son entreprise individuelle, ou préférer au début le portage salarial d’une SARL ou d’une SAS.

En tout état de cause, le régime fiscal de la nouvelle structure se définit en fonction du statut juridique. Le choix s’avère crucial, car il serait en effet malheureux de se priver de certaines aides en n’optant pas pour le bon statut. Ceci dit, il est toujours possible de changer la structure juridique par la suite, si l’on se rend compte que l’on s’est trompé d’option.

Quand faut-il penser au statut à adopter ?

Le plus rapidement possible. En effet, les aspirants entrepreneurs ont peu ou pas d’informations sur le sujet et se polarisent sur les problèmes d’ordre opérationnel plutôt que de se préoccuper des questions d’ordre juridique. Or, la forme juridique est une nécessité première pour démarrer l’activité. En conséquence, il faut se poser la question bien avant de décider d’immatriculer son entreprise, même si l’on doit par la suite changer de statut si le business plan l’exige, étant donné que le projet en lui-même demeurera inchangé.

En vertu de quels critères doit-on se décider ?

Il faut tenir compte de plusieurs paramètres lors de la création de l’entreprise. Il faut tout d’abord envisager l’angle sous lequel on désire débuter dans l’entreprenariat. Le régime qui comporte le moins de risques est celui de l’auto-entrepreneur où les charges sociales ne sont exigibles qu’après avoir encaissé de l’argent. Si l’on décide de monter une affaire à plusieurs, il faudra étudier les différentes opportunités fournies par la SARL ou la SAS. Cette dernière, par exemple permet d’avoir une fiche de paie, un document qui peut avoir son utilité auprès des banques dans l’éventualité d’un achat immobilier.

Il est bon de noter que la société par actions simplifiées favorise l’adjonction de nouveaux associés vu que son statut intègre déjà le pacte. Cette flexibilité autorise le lancement d’une start-up. En ce qui concerne le montant de l’apport ou de l’essence de l’activité, leur importance est moindre dans la mesure où le montage d’une SAS ou d’une SARL est faisable avec 100 000 euros, et le capital minimum est libre dans un cas comme dans l’autre. Par ailleurs, les différences quant aux formalités de création d’entreprises sont minimes.

Faut-il se faire aider et par qui ?

Le recours à un conseil juridique et aux offices d’un expert-comptable ne sont pas chose à dédaigner, ne serait-ce que pour le point de vue objectif émanant de ces acteurs évoluant en dehors de la sphère dirigeante de l’entreprise. Il faudrait aussi voir du côté des chambres de commerce et d’industries qui ont, elles aussi mis à la disposition des entreprises en devenir, des formules d’aides à leur intention. Dernier point et non des moindres, il ne faut pas hésiter à se renseigner sur la manière dont ses concurrents ont monté leur projet.

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